Inauguration des locaux de Simplon, Dakar, jeudi 20 octobre 2022
Seul le prononcé fait foi.
Monsieur le Ministre,
Monsieur le Conseiller spécial du Président de la République,
Madame la Directrice Générale,
Madame la Directrice Régionale de l’Agence Universitaire de la Francophonie,
Monsieur le Directeur Général d’Orange/Sonatel,
Mesdames et Messieurs,
Je suis heureux d’être parmi vous ce matin pour l’inauguration des nouveaux bureaux au Sénégal de Simplon Africa. Cette ouverture vient consolider l’ancrage du groupe Simplon sur le continent africain, déjà présent en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, au Maroc, en Tunisie et au Cameroun.
Il ne s’agit pas d’une simple nouvelle implantation. Simplon est arrivé au Sénégal dès 2017 dans le cadre d’une coopération avec le groupe Orange/Sonatel et l’Agence Universitaire de la Francophonie. Avec ces nouveaux locaux, ce bureau devient le « vaisseau amiral » de Simplon Africa, dont la vocation sera de rayonner et coordonner l’ensemble de ses dispositifs sur le continent africain.
Ce choix n’est à l’évidence pas le fruit du hasard. Il témoigne à la fois du dynamisme et de la qualité de l’environnement qu’offre le Sénégal pour soutenir le secteur de la formation et de l’économie numérique, mais également des besoins particulièrement importants en formation digitale alors que le développement de ce secteur suscite de nombreuses opportunités d’emplois.
Les compétences dans le secteur du numérique sont au cœur d’une révolution technologique, cette « quatrième révolution industrielle » où les développements des nouvelles technologies numériques sont vertigineux. Les communications sans fil 5G, l’informatique quantique, l’intelligence artificielle, la blockchain, la réalité virtuelle et augmentée, l’internet des objets en sont autant d’exemples.
Cette révolution vient modifier profondément la structure de la demande en main d’œuvre, et continuera de le faire dans les prochaines années. Elle impose plus que jamais une capacité d’adaptation et de réactivité des acteurs de la formation au plus près des besoins du marché, une approche concertée et complémentaire entre acteurs privés et publics face à un besoin que l’on peut qualifier de « massif », ce à quoi s’attache depuis maintenant 10 ans le groupe Simplon.
C’est pourquoi la France croit au projet et au modèle de Simplon en Afrique et que le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères a soutenu en 2018 l’ouverture à Abidjan de la deuxième école numérique Simplon sur le continent et, de même, en 2019 avec l’ouverture de l’école de Ouagadougou, en coopération avec l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) et la Société générale.
La volonté de contribuer à la montée en puissance de ces projets de formation aux métiers du numérique dans d’autres pays du Sahel s’est aussi incarnée à travers le projet « Tech 4 Sahel » financé par le Fonds de Solidarité pour les Projets Innovants au Burkina Faso, au Mali et au Niger. Là encore, le succès de la méthode Simplon s’est confirmé avec des taux de sorties positives après 6 mois de plus de 80% pour les premières promotions au Burkina Faso. En un mot, nous nous félicitons du partenariat de grande qualité instauré entre les équipes du ministère et l’équipe de Simplon Afrique portée par M. Bouna KANE.
Mesdames et Messieurs,
Renforcer les compétences et les formations au digital, c’est assurément renforcer l’employabilité des jeunes. Il se trouve que c’est l’une des grandes priorités du gouvernement sénégalais et du partenariat franco-sénégalais.
Alors que les experts du secteur estiment qu’en 2050, l’économie numérique pourrait représenter quelque 8,5% du PIB du continent africain, soit plus de 700 milliards d’euros, on considère que 230 millions d’emplois à travers le continent nécessiteront des compétences numériques d’ici 2030.
Dans le même temps, on estime qu’environ 65% des enfants qui entrent aujourd’hui à l’école primaire, finiront par occuper un emploi qui n’existe pas encore, et principalement dans un secteur imposant des compétences digitales.
Ces quelques chiffres illustrent les opportunités associées au développement du secteur de l’économie numérique et plus largement à la digitalisation de nos économies. Mais ils confirment aussi l’existence d’un risque, celui d’une inadéquation de la formation offerte en matière de compétences numériques.
Plus problématique encore, l’absence de qualification des jeunes en compétences numériques et l’inadéquation des cursus aux besoins du marché pourraient conduire à accroître la fracture du marché du travail. Les opportunités d’emplois seraient améliorées pour les jeunes qualifiés, tandis que les personnes et jeunes en particulier, ne disposant pas des compétences requises verraient leur chance d’accéder au marché du travail se réduire.
Je ne peux donc que me réjouir de voir le Groupe Simplon conforter son développement et ses actions ici au Sénégal et plus largement sur le continent, contribuant ainsi par la mise en place de formations qualifiantes à favoriser l’insertion professionnelle des jeunes prioritairement issus des zones défavorisées.
Je vous remercie./.