Coopération cinématographique
Le ministre sénégalais de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, et son homologue française, Rima Abdul Malak, ont signé lundi, à Paris, le protocole portant sur la réactualisation de la convention de coproduction et d’échange cinématographiques, liant le Sénégal et la France depuis 1992.
Le ministre sénégalais de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, et son homologue française, Rima Abdul Malak, ont signé lundi, à Paris, le protocole portant sur la réactualisation de la convention de coproduction et d’échange cinématographiques, liant le Sénégal et la France depuis 1992.
Cet accord portant sur le financement de la production et d’échange cinématographiques a été réactualisé au lendemain de la participation d’une délégation sénégalaise à la 75ème édition du Festival international de film de Cannes (17-28 mai).
Selon les termes de cet accord datant de 1992, "le coproducteur majoritaire devrait apporter 80% du financement et le coproducteur minoritaire les 20%", a-t-on appris du secrétaire permanent du Fonds de promotion de l’industrie cinématographique du Sénégal (FOPICA), Abdoul Aziz Cissé.
"Beaucoup de crises, à l’image de la dévaluation du FCFA (1994) ont fait que, économiquement, les sociétés de producteurs sénégalais ne pourraient plus tenir", a relevé le secrétaire permanent du FOPICA, le fonds doté d’un milliard de FCFA mis en place par l’Etat du Sénégal pour son industrie cinématographique.
Au terme des négociations, les films franco-sénégalais seront coproduits avec une contribution financière de 90 % venant de la France, le restant étant à fournir par le producteur sénégalais, selon M. Cissé. Auparavant, la partie française fournissait 80 %.
’’Aujourd’hui, avec la mise en œuvre du FOPICA qui permet d’utiliser ces accords comme outils de travail, nous nous rendons compte que les producteurs sénégalais ont généralement du mal à atteindre ce seuil de 20% du budget à apporter. C’est la raison pour laquelle, la partie sénégalaise a dénoncé les accords de coproduction pour demander la modification de certaines dispositions des accords", a pour sa part expliqué Abdoulaye Diop.
Selon le ministre de la Culture et de la Communication, ’’ce jour constitue un nouveau départ dans la redynamisation de la coopération cinématographique entre nos deux pays respectifs à travers la signature de cet accord’’.
’’Au regard des mutations profondes notées dans le secteur du cinéma, de nombreux défis restent à être relevés dans un court, moyen et long terme’’, a fait valoir M. Diop, évoquant une révision et une amélioration du code de la cinématographie existant.
Il a par la même occasion parlé des infrastructures et complexes cinématographiques et audiovisuels à créer, les ressources humaines de qualité à densifier et une économie du cinéma viable à susciter.
La ministre française de la Culture et de la Communication, Rima Abdul Malak, s’est félicitée de la signature de cet accord, quelques jours après sa prise de fonction.
Elle a notamment insisté sur la nécessité d’une ’’co-construction des imaginaires’’ entre les deux pays dans la diversité.
Cet accord dont les négociations ont duré 3 ans restent en vigueur tant qu’il n’est pas dénoncé par l’une des parties contractantes, a-t-on appris lors de la cérémonie de signature.
APS