Réception - Présidence française du Groupe des Ambassadeurs Francophones, Dakar, mardi 1er mars 2023
Seul le prononcé fait foi.
Madame la représentante personnelle du Chef de l’Etat à la Francophonie,
Monsieur le représentant du MAESE,
Madame la Déléguée à l’enseignement du français dans le monde à l’OIF,
Monsieur le Secrétaire Général de la CONFEMEN,
Madame la Secrétaire Générale de la CONFEJES,
Madame la Directrice régionale de l’AUF,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs, Chers amis,
Je suis heureux de vous accueillir à la Résidence de France, à l’occasion de la passation de la présidence du Groupe des amis de la Francophonie (GAF) entre l’ambassade de Tunisie et l’ambassade de France.
Ce groupe rassemble, depuis 2008 au Sénégal, 38 ambassadeurs et ambassadrices de pays membres, associés et observateurs de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
Bien que des initiatives similaires soient déployées dans plus de 84 Etats à travers le monde, ce groupe se distingue à Dakar car il a la chance de compter dans ses rangs de grandes institutions francophones, telles l’OIF, l’Institut de la Francophonie pour l’éducation et la formation (IFEF), la Conférence des ministres de l’Éducation des Etats et gouvernements de la Francophonie (CONFEMEN), la Conférence des ministres de la jeunesse et des sports de la Francophonie (CONFEJES) et l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF).
Je tiens à remercier les représentants de ces différentes institutions qui sont parmi nous ce soir, pour leur travail et leur implication, chaque année, au sein du GAF.
Mesdames et Messieurs,
En novembre dernier, la France a été désignée pour accueillir le prochain Sommet de la Francophonie dans la future Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts en 2024. Ville chargée de sens car c’est le lieu choisi par François Ier, en 1539, pour instituer l’emploi du français dans les actes administratifs.
Comme il est de coutume, c’est au pays, futur hôte du Sommet de la Francophonie, de prendre la présidence du Groupe des ambassadeurs. C’est un honneur pour moi de succéder à Madame Hana Sahli, à la tête de ce groupe.
Pour reprendre les mots de votre ancien Président, l’un des pères de la Francophonie aux côtés du Président Senghor, Habib Bourguiba qui était convaincu que le français pouvait être mis au service de la solidarité, du développement et du rapprochement des peuples par le dialogue des civilisations :
« La langue est un lien remarquable de parenté qui dépasse en force le lien de l’idéologie. La langue française constitue l’appoint à notre patrimoine culturel, enrichit notre pensée, exprime notre action, contribue à forger notre destin intellectuel ».
Je souhaite, pour cette présidence de 2 ans, une Francophonie ambitieuse, ouverte et tolérante, une Francophonie tournée vers l’avenir et la jeunesse, afin que vive, au Sénégal, cette langue française et ces cultures francophones, dans toutes leurs singularités et leurs diversités.
J’aimerais, à cet égard, citer en exemple le projet porté par l’OIF, l’UCAD, l’association des professeurs de français au Sénégal et l’Ambassade de France, un modèle de co-construction qui a permis à 12 professeurs, que je salue, venus d’Albanie, de Serbie, de Macédoine du Nord, de Bulgarie et de Gambie de participer à une formation de français, langue étrangère à Dakar.
Cher amis,
Longtemps tournée presque exclusivement vers les valeurs, la culture et les institutions, toutes choses essentielles, la Francophonie se pense désormais aussi comme véritable espace économique. Un espace non plus animé par une logique verticale de « pays finançant et de pays financés » mais constitué de partenaires, travaillant ensemble sur un pied d’égalité.
Il est en effet démontré que le partage de la langue française permet d’augmenter le commerce entre pays francophones et d’accroître ainsi substantiellement la richesse par habitant. Si vous en êtes d’accord, l’employabilité et l’entrepreneuriat seront au cœur de notre feuille de route jusqu’en 2024.
Autre priorité, intrinsèquement liée à la précédente : la jeunesse. C’est nécessaire dans un pays où la moitié de la population à moins de 19 ans. C’est nécessaire aussi parce que ces jeunesses, dynamiques, ont des attentes fortes, que nous ne pouvons ignorer. C’est à elles que nous voulons nous adresser, à travers des projets qui les intéressent. A Dakar, bien sûr, et en région, aussi.
Mesdames et Messieurs,
Nous en sommes persuadés, le français est une langue forte, compétitive, une « langue monde ». Vous toutes et tous dont l’action contribue à entretenir et à développer son usage et son rayonnement, que ce soit par des actions éducatives, culturelles, politiques ou économiques, je tiens à vous remercier une nouvelle fois pour votre présence et pour votre engagement.
Je vous souhaite une excellente soirée, en Francophonie./.